Un litre d’essence est passé de 2650 FC (1.3 USD) à 5000 FC (2.5 USD) à la pompe, soit une hausse de 90%, à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo.
Les importateurs des produits pétroliers attribuent cette augmentation à la pénurie, due aux difficultés d’approvisionnement, à partir de la province voisine de l’Ituri.
Une situation liée à l’activisme des groupes armés sur la route nationale numéro 4.
Plusieurs véhicules transportant le carburant sur ce tronçon ont été attaqués puis incendiés par des ADF, selon des sources locales.
La rareté du carburant a fait que les prix des courses soient revus à la hausse, à Kisangani.
« Lorsque nous regardons la situation économique est au rouge partout et ça vient encore beaucoup plus appauvrir la population qui vit déjà dans la misère. Une course qu’on pouvait payer à 5000 FC, on le paye au double. Sans compter que le panier de la ménagère aussi pose un problème », a souligné un Boyomais.
Avec cette hausse, les conducteurs des taxi-moto disent éprouver des difficultés pour faire leur travail :
« Même à 1000 FC, personne ne veut monter. Si tu as la chance d’attraper 10 000 FC le jour, il faut dépenser 5 000 FC pour l’achat de carburant. On ne circule plus, on passe le temps dans les parkings, nous demandons la baisse du prix du carburant… »
Comme solution aux attaques des rebelles, les importateurs des produits pétroliers de la Tshopo proposent que leurs véhicules soient escortés par les FARDC sur R4.
« C’est l’escorte par exemple de Mahagi à Bunia et de Bavunia vers Mambasa. C’est cet espace-là qui est plus insécurisé » a indiqué César Mesemo wa Mesemo, ministre provincial en des Hydrocarbures de la Tshopo.
Ce membre du gouvernement redoute une rupture de stock, dans une semaine, si Kinshasa ne ravitaille pas les stations-services.