Des femmes des organisations féminines basées à Goma se disent indignées par des propos de l’inspecteur général des finances (IGF), Jules Alingete mardi 26 avril au cours de la conférence sur les investissements en RDC, à Houston, aux Etats-Unis.
« Nous sommes désolées qu’il ait minimisé les faits qui se passent ici et nous lui rappelons que ce sont des vies humaines qui sont perdues ici. La RDC détient les matières premières dont ils ont besoin, nous devrions être en position de force, nous ne devrions pas négocier l’investissement en RDC parce que nous avons la matière que eux n’ont pas », a déploré Nelly Keya, l’une des femmes leaders du Nord-Kivu.
« J’aimerais rappeler aux investisseurs et à l’IGF que cette partie qu’il considère comme étant une partie isolée contribue suffisamment aux recettes de la RDC. D’ailleurs, c’est révoltant de lire la mise au point faite par sa cellule de communication : au lieu de présenter les excuses publiques, il a manifesté son regret face aux manipulations et récupérations politiques. Nous en tant que femmes de la RDC nous n’avons pas de casquette politique », a-t-elle ajouté.
Invité par la chambre de commerce du Texas (aux USA), l’inspecteur général des finances, Jules Alingete, avait, dans son intervention, affirmé qu’en dépit de l’insécurité créée par l’activisme des groupes armés dans sa partie orientale, « Il n y a pas de guerre au Congo ». Mais aussi que les faits se passeraient à 2000Km des institutions.
Une vidéo plusieurs fois partagée sur les réseaux sociaux et qui a choqué l’opinion notamment les organisations féminines et la LUCHA, qui ont pris position jeudi 28 avril dans des communiqués divers à Goma.
La cellule de communication de l’IGF a fait une mise au point pour recadrer les propos de l’IGF, dans leur contexte, évoquant à la fois une « mauvaise interprétation » et une exploitation malencontreuse des propos de l’inspecteur chef de service par certaines personnes instrumentalisées par les prédateurs ui agissent dans l’ombre.