Revue de presse du lundi 25 avril 2022
Les journaux parus ce lundi à Kinshasa reviennent sur certains incidents ayant marqué la séance d’échanges entre la délégation du gouvernement et certains mouvements armés. En pleines consultations, les participants ont été surpris de la reprise des hostilités par les M23/Makenga, rapporte L’Avenir. La partie gouvernementale a ainsi exigé et obtenu l’expulsion dudit groupe armé et la poursuite des consultations avec les autres groupes, ajoute le journal.
Tout avait pourtant bien démarré à la mi-journée du samedi 23 avril à Nairobi au Kenya entre l’équipe d’experts désignés par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et les premiers groupes armés arrivés à Nairobi, sous la facilitation kenyane et en présence des observateurs de l’Ouganda, du Rwanda, du secrétariat général de la East African Community et du bureau de l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, rappelle La Tempête des tropiques.
Les consultations se sont poursuivies après cette suspension avec les autres groupes armés, ajoute le tabloïd.
Selon le journal, les émissaires du Président Tshisekedi sont restés fermes dans cette position malgré le recours des belligérants du M23/Makenga, fait remarquer le quotidien.
« Arroseurs arrosés à Nairobi : à son tour, Tshisekedi piège Museveni et Kagame », titre Eco News.
Digne héritier politique de son père Etienne Tshisekedi wa Mulumba, commente le trihebdomadaire, le Président Félix Tshisekedi est parvenu à rebondir, déjouant tous les pronostics, là où on le voyait déjà mis à genoux au regard du complot contre la République, concocté à Nairobi, sous l’œil du Rwandais Paul Kagame et de l’Ougandais Yoweri Museveni. Contre toute attente, Félix Tshisekedi a refusé un face-à-face avec les délégués des groupes armés.
En plus, poursuit le tabloïd, le Chef de l’Etat a préféré leur parler par personnes interposées, sous la médiation du président kenyan Uhuru Kenyatta.
Le piège de Nairobi a été évité de justesse. Les arroseurs qui pensaient avoir mis à terre Félix Tshisekedi, ont vite déchanté, conclut Eco News.
Le Potentiel rappelle qu’après cet incident, les consultations sur la paix entre le gouvernement de la République et les groupes armés congolais ont repris, dimanche 24 avril, à Nairobi, capitale du Kenya, sans la présence dans la salle, des délégués du M23/ Makenga. Six autres groupes armés, arrivés samedi soir à Nairobi, ont rejoint ce processus dimanche, ajoute le journal.
Il s’agit essentiellement des groupes actifs dans le Sud-Kivu dans les territoires d’Uvira, Fizi, Mwenga et le plateau de Minembwe.
La facilitation kenyane a confirmé l’arrivée, au courant de la journée de dimanche, de plusieurs autres groupes armés opérant dans le Nord-Kivu et en Ituri déjà pris en charge du point de vue de la logistique par l’organisation, détaille le quotidien.
L’Agence congolaise de presse rappelle que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a enjoint aux groupes armés opérant dans les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo, de déposer les armes et de s’engager dans le processus de réinsertion sociale faute de quoi, l’option militaire régionale soutenue par tous va les y contraindre.
Le Chef de l’Etat, qui l’a fait savoir peu avant de quitter Nairobi, a indiqué avoir chargé une équipe pour rencontrer les représentants de ces groupes armés pour la matérialisation du processus de reddition inconditionnelle qu’il considère comme une dernière chance donnée à ces groupes armés locaux, ajoute l’agence.
Selon une source de la Présidence de la République, la main tendue envers ces compatriotes engagés dans une lutte armée contre leur pays n’est pas une table-ronde de négociations ni de compromissions, conclut l’ACP.