L’Association des médias associatifs et communautaires de l’Equateur (AMACEQ) a organisé samedi 23 avril à Mbandaka une conférence-débat, en partenariat avec l’ONG Internews et la Suède, sur l’électrification de la ville de Mbandaka et de toute la province de l’Equateur. La question a été au cœur des débats. Les participants ont suggéré l’électrification par un réseau hydroélectrique à même d’attirer diverses industries et de lancer le développement socio-économique.
Dans la province de l’’Equateur, l’électricité est un besoin majeur pour le développement socio-économique de la population, ont indiqué les participants. La question revient, comme un refrain, à chaque discussion que celle-ci engage avec les autorités ou les bailleurs. Plusieurs études déjà menées ont suscité autant de projets, mais quasiment tous sont classés dans des tiroirs.
Olivier Lomodu du parti politique Nouvel Elan, fustige le manque de volonté politique et de bonne gouvernance :
« Si aujourd’hui on meurt dans le noir, s’il n’y a pas de grandes activités économiques, sociales, culturelles …, c’est faute du courant électrique. C’est faute de gouvernance. En tout cas, il n'y a pas de volonté politique et la population en souffre ».
« Si on veut que la province de l’Equateur puisse se développer, il faut vraiment de l’électrification photovoltaïque et hydroélectrique. L’énergie hydroélectrique c’est l’énergie de développement. Une énergie de grande puissance pour que les usines tournent », soutient pour sa part le député provincial Antony Bomboko, l’un des orateurs du jour.
Le secrétaire exécutif de l’AMACEQ, Peter Gbiabo, qui a organisé la conférence-débat, se dit satisfait :
« Nos objectifs sont atteints à 60 %. Les participants ont compris le problème. Et les décideurs étaient là, ils ont pris des engagements de changer le système de travail. Les services administratifs, la division provinciale de l’Energie et de l’hydraulique/Equateur ont présenté plusieurs projets qui n’attendent que le financement. Les décideurs vont capitaliser les recommandations pour essayer de répondre aux besoins de la population».
La première conférence débat, qui a eu lieu la veille, a tablé sur l’accès des soins de santé primaires, un autre casse-tête pour les habitants de l’Equateur.
