La Commission électorale nationale indépendante(CENI) a assuré, mercredi 20 avril à Kinshasa, qu’elle va respecter le délai constitutionnel pour la tenue des élections en 2023.
Gerard Bisambu, membre de la plénière de la CENI l’a dit lors d’un déjeuner d’affaires sur l’état des lieux du processus électoral, organisé par les commissions Justice et Paix des églises Catholique et Protestante.
Ces échanges ont réunis les acteurs impliqués dans ce processus et les délégués de la société civile. Ils leur ont permis d’être informés de ce qui est déjà fait ou en train d’être fait et ce qui reste encore à accomplir dans le cadre du processus électoral.
« D’abord il était important de prendre possession de l’institution, l’administration électorale. On a élaboré le plan de décaissement des élections, le plan logistique. Et nous en sommes sortis avec un programme de sensibilisation électorale, le 3 février. Nous avons pu publier la feuille de route », a déclaré Gerard Bisambu, membre de la plénière de la CENI.
Selon lui, « la feuille de route respecte ce délai parce que les élections sont programmées pour l’année prochaine. »
Concernant, l’opération de recensement de la population, le représentant de l’Office national d’identification de la population (ONIP), a fait savoir que 62 millions de dollars sont déjà disponibles pour réaliser cette opération dont les travaux sont en cours.
« L’ONIP ne sera jamais dans le chemin de rajouter une minute ou une seconde à la CENI. Donc, il ne pourra jamais déranger le calendrier de la CENI », a-t-il martelé.
Monseigneur Donatien Nshole, de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a exprimé son inquiétude face au manque de communication de l’ONIP sur le chronogramme de l’opération d’identification des Congolais.
« Est-ce qu’on est toujours dans le délai ? Il y a un floue qu’il faut clarifier » s’est-il interrogé.
Pour éviter le glissement, l’Eglise du Christ au Congo(ECC) pense que la CENI devra donner des informations fiables à tous les acteurs du processus.
« Une seule façon intelligible d’éviter le glissement, je pense que nous nous mettions tous ensemble. Mais pour y arriver, nous devons avoir des informations fiables. Pas contradictoires », a déclaré Éric Senga, le porte-parole de l’ECC.
Le président du Sénat a soutenu, quant à lui, que la haute chambre du Parlement congolais jouera sa partition en toute responsabilité, dans le but de favoriser la paix et la cohésion nationale pendant et après les élections de 2023; notamment, en ce qui concerne la reforme de la loi électorale, au menu de la session parlementaire de ce mois d’avril.
« Je voudrais vous dire sincèrement que, le Senat qui est la deuxième chambre et qui est concernée par les reformes qui vont être engagées, jouera sa partition. Et nous allons faire de sorte que, lorsque les matières nous arrivent de la chambre sœur, nous puissions les traiter rapidement et en toute responsabilité aussi. Parce que, le Senat dans son rôle de seconde lecture, doit veiller sur la stabilité des institutions, sur la paix et les équilibres fondamentaux », a rassuré Modeste Bahati Lukwebo.