Le Front commun pour le Congo (FCC) boycotte la plénière sur l'examen de la proposition de loi électorale. Dans une déclaration faite jeudi 14 avril, la plateforme de l’opposition de Joseph Kabila affirme avoir appris avec étonnement la programmation de l’examen de cette loi sans qu’un consensus politique ne soit trouvé.
La famille politique de Joseph Kabila dénonce « la dérive dictatoriale, la violation intentionnelle de la Constitution », en vue de préparer la tricherie aux prochaines élections.
« Nous refusons d’accompagner cette tricherie programmée, qui ne pourra que déboucher sur les tensions supplémentaires déjà meurtries », a déclaré le député PPRD, Francois Nzekuye.
Dans sa déclaration, le FCC exige une Cour constitutionnelle « conforme à la constitution et une Commission électorale nationale indépendante (CENI) recomposée, comprenant les représentants légitimes de l’opposition.»
« Nous exigeons aussi une loi électorale dont les grandes lignes seront débattues préalablement entre les différentes parties prenantes et en dehors du Parlement qui est devenu une caisse de résonnance pour le pouvoir », a ajouté François Nzekuye.
Le FCC appelle les organisations citoyennes, les forces politiques et la population congolaise à se lever comme un seul homme « afin de barrer la route aux jouisseurs sans vision ».
« Nous leur demandons d’identifier les députés nationaux qui prendront part à cette messe noire, contre notre pays, afin de leur réserver une sanction exemplaire au prochain scrutin et pour lequel nous n’accepterons aucun glissement », a appelé François Nzekuye.
L’Assemblée nationale entame ce jeudi 14 avril l’examen de la proposition de loi portant « modification de la loi électorale », une des matières prioritaires de cette session.
En plus de la proposition de la « loi Lokondo » par les députés membres du « G13 » portée par Jacques Djoli qui sera soumise à l’examen comme texte de base, trois autres propositions de loi et plusieurs amendements ont aussi été soumis à l’Assemblée nationale et seront utilisés comme textes d’enrichissement.
La proposition de loi électorale du G13, dite loi Lokondo a pris en compte les « avis de toutes les tendances de la classe politique mais aussi de la société civile », affirme Jacques Djoli.