Equateur : la coordination du cadre de concertation provincial de la société civile désavoué par sa base

Les membres de la coordination du cadre de concertation de la société civile de la province de l’Equateur sont désormais déchus par leur base. L’annonce du désaveu  a été faite jeudi 7 avril au cours d’une rencontre de cette coordination avec la base au parc des jeunes à Mbandaka.

Un comité de crise a été mis sur pied par trois des composantes du cadre de concertation dont la SOCIPEQ, la SOCICO et le REDIC. Il a pour mission de conduire la transition et d’organiser l’assemblée générale élective.

Le manque de confiance mutuelle et la fin du mandat sont les raisons qui ont milité pour le désaveu des membres du cadre de concertation. Ce retrait de confiance concerne toute la coordination, a affirmé le premier vice-président du cadre de concertation provincial, Barnabé Bongambo, élu par ses pairs président du comité de crise. Il justifie cette mesure :

« La société civile, ce n’est pas un espace de vengeance, où on doit penser que c’est mon affaire. Il ne faut pas aussi que nous, comme acteurs de la société civile nous soyons considérés comme étant le blocage. J’ai accepté les reproches, je les ai estimés fondées et j’ai adhéré jusqu’à restaurer la confiance des uns et des autres »

Cependant, il a fallu la déclaration du cadre, lue la veille par le président, contre ce que les signataires ont qualifié d’anarchie et de mauvaise gestion de la province, pour voir l’effondrement de cette structure.

Pour sa part, Fabien Mungunza, le président déchu du cadre de concertation ne reconnaît pas son éviction. Il parle plutôt "d’une aventure de mauvais goût et de manipulation politicienne".

Le comité de crise présidé par Barnabé Bongambo est composé de 13 membres. Ils sont issus des trois composantes signataires du texte de désaveu