Les membres de la société civile réfléchissent sur deux scénarios possibles en cas d’organisation ou non des élections, à l’échéance de 2023. Ils se sont réunis, à cet effet, jeudi 7 avril à Kinshasa, pour préparer anticipativement les acteurs sociaux à toute éventualité en vue d’éviter au pays d’autres violences supplémentaires.
Premier scénario : il y a le respect du délai constitutionnel pour que les élections s’organisent en 2023.
Dans cette hypothèse, il reviendra à la société civile de prendre des stratégies d’appropriation de ce processus et de veiller à ce que le processus électoral soit réellement démocratique et transparent, explique Me Pax André Marie Kito Masimango, Coordonnateur régional Afrique de la Coalition des ONG pour la démocratie et la justice en Afrique (CODJA).
Mais il plane dans les esprits aussi, a souligné encore Me Kito Masimango, l’hypothèse de l’impossibilité d’avoir les élections en 2023.
Pour ce deuxième scénario, il faudra penser comment éviter au pays le chaos :
« Plusieurs personnes parlent de table ronde, les autres parlent de dialogue. Mais, nous comprenons qu’il y a un besoin réel pour qu’on puisse organiser une rencontre nationale qui va regrouper toutes les forces politiques et les forces vives de la République », a-t-il ajouté.
Une idée que soutient Jean-Claude Masangu Munongo, l’un des invités de la CODJA.
L’ancien patron de la Banque centrale du Congo est convaincu que le contexte international de la guerre d’Ukraine et ses conséquences ne sont pas de nature à permettre l’organisation des élections en RDC en 2023, qui ne soient bâclées.
En effet, les leaders de la société civile ont réfléchi autour du thème : « Et si, comme le craignent certains milieux politiques, il n’était pas possible d’organiser les élections en 2023 ? »
Le forum a réuni une soixantaine de leaders des organisations citoyennes, y compris féminines.