Une première mission d’évaluation de la situation humanitaire à Rutshuru séjourne au chef-lieu de ce territoire du Nord-Kivu, depuis mardi 05 avril.
Elle regroupe quelques agences des Nations Unies notamment le Programme alimentaire mondial (PAM), le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), escortées par la Force de la MONUSCO.
L’objet de cette descente sur le terrain est d’évaluer les « besoins et éventuellement identifier les bénéficiaires potentiels ».
Les membres de cette mission conjointe ont rencontré les autorités coutumières, la société civile et d’autres intervenants locaux.
En prélude à cette mission, la société civile de Rutshuru avait estimé que quarante mille ménages, composés de plusieurs personnes, avaient trouvé refuge au chef-lieu de Rutshuru, sans compter ceux qui sont allés en Ouganda, fuyant les affrontements entre le M23 et les FARDC, fin mars dernier, dans le groupement Jomba.
Toutes ces personnes n’avaient pas encore reçu d’assistance jusqu’à ce jour.
Beaucoup d’entre elles passent la nuit à la belle étoile dans les écoles et les édifices publics.
En dépit de cette atmosphère de précarité notamment à Bunagana, certaines familles qui avaient fui en Ouganda tentent de regagner leur milieu depuis le mardi.
La société civile locale indique que plusieurs congolais se trouvant en Ouganda ne veulent pas se rendre dans les camps des réfugiés situés à Nyakande et à Kisoro, érigés par le gouvernement Ougandais à 18 km de la frontière congolo-ougandaise.