La République démocratique du Congo devrait revoir le modèle de gestion de son secteur minier. C’est l’une des recommandations des participants à la clôture, jeudi 31 mars, du colloque qui s’est tenu à Johannesburg en Afrique du Sud, sur la vision minière de la SADC.
Selon eux, la RDC ne peut plus se limiter à exporter ses minerais stratégiques tout en important les biens et équipements qui en découlent.
Le colloque sur la vision minière de la SADC est une initiative de l’organisation Southern Africa Ressource Watch (SARW) et ses partenaires.
« Aussi longtemps que nous allons continuer avec le modèle que nous avons. Là où nos minerais sont contrôlés par les compagnies minières étrangères, qui exploitent, qui extraient et qui vendent à l’extérieur sans une valeur ajoutée à ces minerais, nous sommes en train d’exporter les emplois, et retarder l’industrialisation du pays », a analysé le directeur de SARW, Claude Kabemba.
Aussi, la République démocratique du Congo peut capitaliser sur son adhésion au sein de la Communauté de développement des pays de l’Afrique australe (SADC).
« Il faut un changement de paradigme. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’investissements étrangers. Dans le modèle du Botswana, il y a le contrôle, l’appropriation des minerais », a indiqué M. Kabemba.
A l’en croire, le gouvernement du Botswana a droit à 51% de production dans le secteur de diamant. Il a 26% d’actions sur chaque mine.
« Quand vous calculez tout ça, les retombées sur l’économie du Botswana est meilleur », poursuit Claude Kabemba.
Il propose que la RDC crée des alliances avec d’autres pays pour mettre en place des structures qui vont l’accompagner à s’améliorer dans le secteur minier