Econews : « Offensive du M23 : le vrai visage de Kagame et Museveni dévoilé »

Revue de presse de ce mercredi 30 mars 2022

 

La résurgence offensive du groupe armé M23 dans la province du Nord-Kivu et les réactions qu’elle suscite font la UNE des journaux parus ce mercredi 30 mars à kinshasa.

 

Dans la province du Nord-Kivu, défaits en 2013, les rebelles du M23, ont refait surface. Certaines localités ont été prises de cible par ces rebelles. A Kinshasa, on hésite à pointer du doigt Kigali qu’on soupçonne d’armer le M23. En bon terme avec Kampala, Kinshasa écarte pour le moment la piste ougandaise, se concentrant juste sur le Rwanda. Mardi, son ambassadeur en RDC, Vincent Karega, a été convoqué par le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula. Le regain d’activité du M23 prouve qu’entre Kinshasa, Kigali et Kampala, la sincérité n’a jamais été au rendez-vous. Apparemment, les trois capitales ne partagent pas le même agenda sécuritaire dans la région des Grands Lacs, rapporte Econews.

Ce journal explique que dans la nuit de dimanche à lundi, le M23, soutenu, selon un communiqué des Forces armées de la RDC, par les Forces de défense du Rwanda (RDF), a mené des incursions et attaqué les positions des FARDC (Forces armées congolaises) de Tchanzu et Runyoni, dans le territoire de Rutshuru.
Pour le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, la main rwandaise derrière l’activisme militaire du M23 ne fait l’ombre d’aucun doute. Selon des sources de la Société civile de la province du Nord-Kivu, les combats ont repris mardi matin entre l’armée et ce mouvement rebelle.

Cette présumée implication rwandaise dans l’assaut mené par le M23, est aussi relayée par La République qui note « qu’en réalité, les M23 demeurent un dispositif du président rwandais consistant à maintenir la mainmise de son pouvoir sur Kinshasa ».

Elle souligne par ailleurs que la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, condamne « avec la plus grande fermeté » la nouvelle offensive des présumés rebelles du M23. Dans un tweet publié lundi 28 mars sur le compte de la Mission onusienne, elle appelle à la reddition « immédiate et sans condition » de ces combattants.

Du côté du gouvernement Congolais, « c’est un ras-le-bol », écrit Le Journal.

Ce quotidien rapporte que Patrick Muyaya, ministre de la communication et medias, invité du journal télévisé de TV5 Monde,  a dénoncé « cette
forme d’hypocrisie qui existerait entre le gouvernement du Rwanda et les rebelles du M23. Il a indiqué que le souhait de la RDC est de garder le Rwanda comme un partenaire et que c’est dans le souci de construire les relations de paix pour consolider l’économie entreles Etats que le pays de Félix Tshisekedi a adhéré à la communauté des États de l’Afrique de l’Est ».

Dans la foulée, poursuit le tabloïd, Patrick Muyaya a annoncé que le ministre des Affaires étrangères invitera l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa pour lui demander des explications sur cette affaire et voir dans quelle mesure ce problème d’insécurité peut durablement être réglé avec le M23, «ce groupe résidu qui continue à semer la terreur et la désolation dans cette partie du pays».

Cette convocation de l’ambassadeur s’est faite ce même mardi 29 mars, affirme Forum des As.

Interrogé par la presse, selon ce quotidien, à l’issue de sa convocation, Vincent Karega a indiqué que les deux parties ont convenu de mettre sur pied une mission de vérification et de restauration de la confiance et de coopération.
«A travers nos conversations, nous avons rassuré au Vice-premier ministre que le Rwanda n’a aucun intérêt à épauler le M23. Par contre ensemble, en tant que pays voisins en bonne coopération, nous devons travailler ensemble pour nous assurer qu’il n’y ait pas insécurité dans nos frontières », a-t-il dit.

Avant cette convocation de l’ambassadeur Rwandais, un communiqué signé le lundi 28 mars 2022 par François Habitegeko, le gouverneur de la province de l’Ouest du Rwanda qui fait frontière avec le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, rappelé déjà que «  La RDC et le Rwanda disposent d’un mécanisme conjoint de vérification dans le cadre de la CIRGL et au niveau bilatéral pour vérifier ce genre d’allégations, qui sont de fausses accusation”, indique encore une fois Le Journal, qui note que  le communiqué non seulement nie l’implication rwandaise dans ces incursions, mais dit ne pas connaître les deux éléments des RDF capturés par les FARDC.