Plus de vingt mille enfants de différents sites des déplacés de Bule, à environ 90 kilomètres au nord de Bunia dans le territoire de Djugu (Ituri), ne vont pas à l’école. Selon leurs parents, le manque de moyens de survie pousse les enfants à entreprendre des travaux journaliers au sein des communautés locales.
Ils l’ont dit à l’occasion de la visite samedi 19 mars du représentant spécial adjoint en charge des affaires humanitaires et de développement. Ils plaident notamment pour la construction des hangars aux sites pour servir des salles de classes.
Les sites de Lala, Savo et Tsukpa sont composés d’environ soixante mille déplacés, dont la moitié sont des enfants en âge scolaire. Cependant, moins de 20 pour cent fréquentent l’école en dehors de sites à au moins 3 kilomètres.
La plupart d’entre eux, qui se disent affamés, fuient les cours pour quémander ou marauder au centre commercial. La majorité des enfants aident leurs parents dans les travaux journaliers : cultiver des champs ou puiser de l’eau moyennant 200 à 1500 francs congolais par jour qui les aide pour la survie.
« Le jour où il n’attrape ce genre de boulot, ils rentrent passer nuit à jeun », témoigne une mère.
Le comité de déplacés lance un cri d’alarme pour que l’aide humanitaire soit régulière, en vue d’encourager les enfants à aller à l’école. Il plaide aussi pour la construction des hangars aux sites pour servir des salles de classes.
La plupart de ces enfants ont déjà totalisé deux ans sans aller à l’école et d’autres même cinq ans depuis l’éclatement des conflits armés en 2017 dans cette province.