Les routiers de l'axe Kinshasa-Matadi ont déclenchée la grève depuis le mardi 14 mars. Cette grève entre ce samedi 19 mars dans sa 4eme journée. Les camionneurs dénoncent le non-respect de contrat par leurs employeurs et des mauvaises conditions de travail. Cet arrêt de travail a engendré l'arrêt de production dans plusieurs usines du Kongo central.
La fédération des entreprises du Congo(FEC) au Kongo central confirme l’information. Elle appelle aussi les autorités compétentes à faire le nécessaire pour lever cette grève qui empêche l'acheminement des nombreux produits vers les centres de consommation.
Ces camionneurs ont trois revendications phares : la prime de 50 dollars par voyage et au taux du jour, l'application du smig (salaire minimum interprofessionnel garanti) et la suppression de la sous-traitance dans le secteur du transport routier.
À en croire leur porte-parole André Tshikoji, dans les sociétés de transports, les conducteurs congolais sont maltraités par rapport à leurs collègues étrangers. « Ils travaillent durement, au péril de leur vie », mais leurs frais de mission et le salaire ne sont pas correctement payés, précise-t-il.
Le porte-parole souligne par ailleurs que le gouvernement qui perçoit des taxes et impôts auprès de ces sociétés de transports, devait les favoriser pour que le travail soit viable et rentable. Il accuse le gouvernement de ne pas jouer franc jeu.
Au quatrième jour de l'arrêt de trafic, la FEC craignait une hausse de prix de plusieurs produits, étant donné que les usines aussi sont à l'arrêt.
Les camionneurs disent avoir déposé un cahier des charges à la ministre du Travail. Cette dernière leur avait promis de convoquer une réunion tripartite gouvernement congolais, banc patronal et les travailleurs. Mais depuis le mois de juin 2021 jusqu'à ce jour, il n'y pas d'avancées, déplorent-ils.
Le document annonçant un préavis de grève été envoyée à l’autorité depuis le mois de février courant, sans réaction.