RDC : la corruption continue à gangrener la vie nationale et les institutions publiques (Société civile)

Des organisations de la Société civiles ont participé, avec l’appui de la coopération allemande GTZ, à un atelier du 15 au 16 mars à Kinshasa sur l’état des lieux de la corruption en RDC, sous le thème : « la corruption par la transparence et la redevabilité dans la synergie d’actions multi-acteurs ».  

Leur constat est implacable : la corruption touche la vie nationale et les institutions publiques et affecte les recettes publiques. Les organisations de la société civile ont formulé, a l’issue de leurs travaux,  plusieurs recommandations parmi lesquelles la publication de tous les contrats publics par le gouvernement et le respect des règles de passation des marchés publics. 

 Parmi les organisations qui ont participé à ces assises, on a noté l’Observatoire d’appui et d’étude à la responsabilité sociale et environnementale, Femmes Solidaires, Ressources Matters et Filimbi. 

Toutes ont relevé que la corruption continue à gangréner la vie et les institutions publiques congolaises et qu’elle constitue un fléau contre les recettes publiques. 

 Ces organisations ont noté, par exemple, le manque de distinguo entre les ressources publiques et privées, le détournement des deniers publics, le clientélisme à grande échelle ainsi que l’abus de pouvoir. 

C’est pourquoi elles ont recommandé entre autres aux gouvernants, la réhabilitation de la Cour des comptes pour qu’elle joue pleinement son rôle, la publication par cette dernière de tous ses rapports, la dotation et le renforcement des institutions de contrôle des outils modernes et des moyens conséquents. 

Elles ont insisté également sur la réhabilitation de la justice. 

 Enfin, les participants ont pris l’engagement de sensibiliser la population dans la lutte contre la corruption.  

Dans une étude élaborée en 2015, l’Organisation Transparency International classait la RDC en 147e position sur le 168 pays répertoriés en matière de corruption. 

Par ailleurs, sur une échelle de zéro (taux de corruption extrême) à 100 (taux de corruption très faible), la République démocratique du Congo se trouve au niveau 22 (taux de corruption très fort). Le taux moyen en Afrique subsaharienne étant de 33, indique la même source.