Les professeurs des universités et instituts supérieurs de Kisangani (Tshopo) ont salué, lundi 7 mars, la décision de la suspension de la grève des enseignants. Mais, après une évaluation de la situation le week-end dernier, ils estiment que « plusieurs contraintes » ne concourent pas à la reprise immédiate des cours.
« On a totalisé deux mois sans que les cours ne reprennent. Maintenant pour commencer, cela demande quand-même qu’il y ait un travail administratif qui doit être fait. D’abord au niveau des départements pour préparer les charges horaires et aussi toutes les programmations des réunions, vont faire en sorte que nous puissions perdre un peu de temps sans que les étudiants puissent être réellement dans les auditoires », a déclaré Pr Jean-Pierre Lifoli de l’Université de Kisangani (UNIKIS).
Jeudi 3 mars dernier, le Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) avait annoncé la suspension de la grève des professeurs.
Cependant, des « préalables administratifs et techniques » doivent être remplis avant la reprise des enseignements, insiste Pr Lifoli.
« Les étudiants eux-mêmes, puisqu’on a fait deux mois sans qu’il y ait début des cours, ils ne sont pas sur place dans leurs sites. Il va falloir aussi un peu de temps pour que les étudiants regagnent les sites où se trouvent leurs institutions pour commencer les cours, sinon ils risquent d’être pénalisés puisque s’ils n’ont pas suivi les ¾ des cours ils risquent d’office d’être ajournés, nous allons commencer cette fois-ci dans les classes de recrutement avec le système LMD. Sur les 5 mois nous avons déjà consommé 2 mois sans qu’il y ait enseignements, cela suppose que le ministre de tutelle puisse aussi publier un calendrier un calendrier aménagé qui doit tenir compte de toutes ces contraintes-là », a-t-il indiqué.
Pr Jean-Pierre Lifoli, pense que tous ces problèmes font que les gens qui sont en train de continuer les négociations puissent aussi avancer avec leurs négociations et présenter les résultats concrets de ce qui a été fait.
« Je pense que tout ce temps-là, si vous l’additionner, vous verrez que les cours vont effectivement commencer à la fin des travaux de la commission paritaire », prédit-il.