Les infections à HPV sont responsables de presque 100% du cancer du col de l’utérus chez la femme, a révélé, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prevention, Jean Jacques Mbungani, vendredi 4 mars à Kinshasa. Pour endiguer ce mal, son ministère s’engage à mener une campagne de dépistage de masse chez cinq mille femmes en RDC.
Au cours du mois de mars dédié à la femme, le docteur Mbungani annonce l’engagement de son ministère, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, à organiser une campagne de dépistage de masse du cancer du col de l’utérus chez au moins cinq mille femmes et d’assurer le traitement médical, chirurgical et la radiothérapie des cas.
Les hommes et les femmes ayant une activité sexuelle
Le ministre Mbungani a fait cette déclaration à l’occasion de la célébration de la journée dédiée à la sensibilisation sur le papillomavirus humain (PVH). Il s’agit d’une infection virale la plus courante de l’appareil reproducteur. La plupart des hommes et des femmes ayant une activité sexuelle sont infectés à un moment de leur vie et certains risquent de l’être à plusieurs reprises.
Selon lui, les infections à ces virus sont sexuellement transmissibles, asymptomatiques et à l’origine de plusieurs maladies allant des simples condylomes aux formes multiples de l’infection. Ces virus sont responsables de presque 100% du cancer du col de l’utérus.
Dans le monde, poursuit le ministre, le cancer du col de l’utérus occupe le 4ème rang chez la femme en termes de prévalence. Paradoxalement, en République Démocratique du Congo, le cancer du col de l’utérus vient en première position de tous les cancers confondus, soutient Jean Jacques Mbungani.
Stratégies de lutte
Les stratégies de lutte pour l’éradication du cancer du col de l’utérus reposent sur la vaccination de la population cible contre les papillomavirus, indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Ainsi, cette organisation sanitaire mondiale fait les recommandations sanitaires suivantes pour l’élimination, d’ici 2030, du cancer du col de l’utérus ; à savoir : la vaccination de 90 % des filles et garçons contre le papillomavirus avant l’âge de 15 ans ; le dépistage de 70 pour cent des femmes à l’âge de 35 et 45 ans et la prise en charge correcte d’au moins 90 pour cent des cancers du col de l’utérus.