Le manque d’électricité dans la ville de Mbuji-Mayi depuis une semaine ne fait pas les affaires des opérateurs économiques évoluant dans les domaines de terrasses et débits de boissons, les bureautiques et les vivres frais. Leurs commerces sont fermés et les prix galopent sur le marché, a constaté mercredi 23 février un reporter de Radio Okapi.
Le prix d’un bidon d’eau potable de 20 litres qui coûtait 200 francs congolais (0,1 USD) se vend actuellement à 1 000 francs congolais (0,5 USD), témoigne Angèle Odia, une ménagère de Mbuji-Mayi.
« On n’a pas d’eau. Le bidon coûte 1 000 francs congolais. On ne se lave pas, on ne boit pas ; pourtant l’eau c’est la vie », ajoute-t-elle.
Dans des maisons de vente des vivres frais, une odeur nauséabonde accueille les clients. Les vendeuses déplorent la perte d’argent à cause des produits qui pourrissent chaque jour.
« Nous sommes des femmes chefs des ménages. Maintenant là, les chinchards, les poulets et les cuisses pourrissent et on les enfouit dans la terre », déplore une cliente.
La ville est plongée dans le noir, pendant cette période de forte chaleur. Les tenanciers des terrasses ne font plus de bonnes affaires, indique l’un d’eux, Tshitshi Tshikaya :
« Les clients viennent et rentrent, parce qu’il n’y a pas de choses fraiches, qu’on rétablisse l’électricité, parce qu’on ne vend pas. »
Les bureautiques sont devenues des lieux des causeries des personnes qui attendent le rétablissement de l’énergie électrique, se plaint Simon Pierre Sekele.
« En tout cas, on souffre ! Il n’y a pas moyen de faire la saisie et même la photocopie. L’argent part », se désole-t-il.
En dehors du problème d’énergie électrique, l’eau est de plus en plus devenue une denrée rare dans des quartiers se trouvant dans la zone haute.
De son côté, l’entreprise qui commercialise l’énergie électrique à Mbuji-Mayi assure que les équipes sont à pied d’œuvre depuis le week-end dernier, pour réparer et entretenir les groupes L13 et L14 de la centrale hydroélectrique de Tshiala.