Les femmes détenues à la prison centrale de Beni bénéficient d’un projet d’aviculture initié par l’unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO. Après quelques jours de formation, ce vendredi 18 février, elles veillent et bichonnent les 295 poules pondeuses, prêtes à être vendues sur le marché.
Cette activité génératrice de revenus va non seulement aider à améliorer les conditions de vie des femmes dans ce milieu carcéral, mais leur permet aussi d’apprendre un métier.
Elles sont quatre, dans cette cage à poules de près de 15 m2, à veiller, abreuver et bichonner les centaines de poules pondeuses qui caquettent ici et là. Elles font partie des dix femmes qui ont été formées pour ce projet avicole, dont le but est d’améliorer le quotidien des femmes en prison en termes de revenus, mais aussi les aider à avoir un métier dont elles pourront se servir une fois dehors.
« Ce projet nous a beaucoup aidé, parce que nous avons été formées pour garder les poulets. Ça nous aide beaucoup. Quand nous allons quitter la prison, nous aurons une formation qui va nous aider là à l’extérieur pour mieux vivre et ne plus reprendre ce que nous avions fait là à l’extérieur. C’est la MONUSCO qui nous a initiées. La MONUSCO a financé, elle nous a amené des poussins. Nous aussi, nous avons commencé à travailler jusqu’à ce que nous avons eu les poulets. Moi aussi, je vais faire ce projet à l’extérieur, ça va me développer plus pour ne pas encore avoir cette idée-là de ce que j’avais fait pour que je sois à la prison. Dans l’avenir, ce projet, ça va m’aider à mieux développer ma vie », s'est confié l’une des bénéficiaires, Lwanzo Saambili.
Elle souligne que ses parents sont fiers d’elle et ils lui ont promis un petit capital à sa sortie de prison pour qu’elle puisse s’installer à son compte.
Elle encourage ses autres amies prisonnières à suivre de près ce projet, parce que ça va être utile pour le futur.