« Faire taire les armes sur notre continent demeure un impératif vital », a rappelé le Président Félix-Antoine Tshisekedi dans son discours de fin de mandat à la tête de l’Union africaine ce samedi 5 février à Addis-Abeba.
Mais, ajoute le chef de l’Etat congolais, il faut réellement passer de la parole à l’acte.
« Il est grand temps de consolider l’Architecture africaine de la paix et de la sécurité et d’assurer l’opérationnalisation générale et totale de la Force Africaine en Attente (FAA). Il est impérieux d’arriver à mettre en place un véritable Etat-major intégré, comme le préconisait déjà Kwamé Nkrumah, l’un des illustres pères fondateurs de notre Organisation panafricaine », a recommandé M. Tshisekedi.
Il a rappelé les efforts entrepris pour relancer la dynamique des négociations tripartites entre la République d’Egypte, la République Démocratique Fédérale d’Ethiopie et la République du Soudan, pour rechercher une solution constructive et durable autour du différend autour du Grand Barrage éthiopien de la renaissance, dans la perspective d’un processus gagnant-gagnant, respectueux des intérêts respectifs et mutuels de ces pays frères.
« Par ailleurs, dans des situations de guerre et de conflits aigus qui ne cessent de menacer la paix sur le continent, les femmes et les enfants figurent parmi les grandes victimes, notamment du fait des viols et des violences sexuelles basées sur le genre catalogue. Face à ce fléau, des concertations de femmes provenant de toutes les régions du continent ont été organisées à Kinshasa, de même que des formations des femmes médiatrices de la paix », a affirmé Félix Tshisekedi.
L’heure du bilan
Selon le Président de la RDC, son mandat à la tête de l’UA a tenu à encourager tous les pays africains au lancement officiel et effectif de la campagne Tolérance zéro immédiate contre les crimes de violences sexuelles et violences basées sur le Genre.
Le Président Tshisekedi a aussi évoqué les efforts entrepris dans le secteur diplomatique :
« Je me suis efforcé, en effet à développer, dans ma fonction de représentant et porte-parole de notre Organisation, avec l’appui de l’ensemble du Bureau de la Conférence et du Président de la Commission, une diplomatie de présence active, de l’accroissement de la visibilité et de la promotion des intérêts légitimes de l’Afrique, au sein de plusieurs enceintes internationales et dans les rencontres avec nos partenaires stratégiques ».
Ce qui reste à faire
Félix Tshisekedi estime que certains chantiers de l’UA devraient s’accélérer :
« Il nous faut également poursuivre les réformes institutionnelles et financières. Il convient notamment de procéder au renforcement du rôle du Parlement africain, assurer l’effectivité de la Cour africaine de Justice et des Droits de l’Homme, ainsi que l’élargissement du droit d’initiative décisionnelle de la Commission ».