Une nouvelle attaque des ADF a fait cinq morts la nuit de mercredi 2 à ce jeudi 3 février dans la localité de Nobili à l’Est du territoire de Beni à la frontalière avec l'Ouganda.
Aux environs de 20h45, la localité de Nobili a été la cible de l’incursion des rebelles des ADF, précisent des sources locales. Ces derniers ont visé le cachot de la police, où étaient gardés les leurs collegues, arrêtés à Kahondo, le mois passé. Une fois leurs prisonniers libérés, les assaillants ont pris en otage une dizaine d'autres détenus.
Les civils sont tombés sous les coups de balles dont deux femmes, une fillette et deux hommes, pendant que les assaillants se retiraient de Nobili.
Les acteurs de la société civile et ceux des droits de l’homme demandent au forces conjointes d’intensifier les opérations dans cette zone afin de protéger la population civile.
« Aujourd’hui nous avons trois forces sur terrain, nous avons la MONUSCO donc la FIB, nous avons les FARDC et les UPDF qui sont dans la zone. Nous recommandons aux militaires et surtout à nos services de mettre en place des mécanismes pour protéger les deux agglomérations qui hébergent aujourd’hui plus de 150.000 âmes de la chefferie de Watalinga, groupement Banyangala et la localité de Kikingi », a déclaré, David Muwaze, membre de la société civile et coordonnateur d’Action pour la Défense des droits de l’homme (ADDH), dans la chefferie de Watalinga.
Plusieurs défenseurs des droits de l’homme appellent notamment à la sécurisation des agglomérations telles que Luanoli, Kikingi et Bundibuya, où la présence des ADF est aussi signalée.