Les notables des villages touchés par les combats entre les factions rebelles burundais dans les hauts plateaux du territoire d’Uvira (Sud-Kivu) ont appelé vendredi 28 janvier les jeunes de la région à se désolidariser de tous ces groupes étrangers, « afin de laisser le champ libre au gouvernement congolais de sécuriser la zone de Masango et les environs ». Ils déplorent la confusion qui règne dans la région autour des alliances entre ces groupes armés locaux et étrangers et expose la population civile locale.
« Nous continuons à condamner les jeunes congolais qui soutiennent ces groupes armés étrangers, peut être aussi, les miliciens Maï-Maï même si tous ne sont pas concernés, et qui collaborent avec les RED TABARA. Nous les condamnons tous et nous désapprouvons la présence de ces groupes armés, qui traversent vers ici en RDC », a déclaré le porte-parole de ces notables, Naluvumbu Kibambala.
Il a par ailleurs interpellé le gouvernement congolais, à travers l’armée régulière, de bouter dehors des groupes armés pour que la paix règne dans la région.
« Nous avons besoin que le gouvernement congolais se mette debout et pourchasse ces groupes étrangers. Ou alors, que le gouvernement congolais se mette ensemble avec l’armée régulière burundaise, comme il l’a fait avec l’armée ougandaise pour traquer les ADF, qu’ils se mettent ensemble, que nous les voyions tous deux venir au grand jour traquer ces rebelles, car ce sont nos militaires qui savent dissocier les zones habitées par les civils de zones occupées par les rebelles burundais », a suggéré Naluvumbu Kibambala, notable du village de Mashuba.
Ce dernier a ainsi demandé à tous les jeunes congolais « qui ont encore l’envie de soutenir les Imbonerakure et les Red Tabara de se désengager. Ces groupes étrangers viennent déstabiliser chez nous. Que tous les jeunes se désolidarisent de ces groupes pour que nous ayons la paix dans nos milieux, et que les agriculteurs reprennent les activités champêtres ».
De violents combats ont opposé la semaine dernière les rebelles burundais de RED Tabara et les miliciens proches du pouvoir burundais, les Imbonerakure, dans plusieurs villages du groupement de Kigoma dans les hauts plateaux de la chefferie de Bafuliiru, territoire d’Uvira au Sud-Kivu. Selon certaines sources locales, ces affrontements ont occasionné mort d’hommes et des villages incendiés dans la chefferie de Bafuliiru.