La situation sécuritaire sur l’ensemble du groupement Jomba est relativement calme ce vendredi 28 janvier, a annoncé le chef de ce groupement du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Cependant, affirme le chef de Jomba, Jackson Katshuki, quelques centaines de ménages de la localité Kikoro, victimes des dernières attaques des rebelles, sont toujours en déplacement à l’intérieur du groupement et aussi en dehors du pays, en Ouganda notamment.
Il l'a fait savoir à une équipe conjointe de la MONUSCO en mission du 24 au 27 janvier dans cette partie du territoire.
D’après le chef de groupement de Jomba, depuis les trois dernières attaques des présumés rebelles du M23 en novembre dernier, l’armée a renforcé sa présence dans la région.
Il note également la présence du contingent de la MONUSCO dans la région pour rassurer la protection des populations civiles.
Cette accalmie relative s’observe sur l’ensemble du groupement, mais les habitants de la localité de Kikoro, la plus touchée par ces attaques, « vivent toujours avec la peur au ventre ».
Selon le chef de cette localité, Théophile Ndizihiwe, ces habitants, estimés à plus ou moins 500 ménages, sont toujours en refuge depuis environ trois mois à Gisiza et Nyarubara. D’autres encore se trouvent dans des camps en Ouganda.
Ils craignent, déclare-t-il, d’éventuels affrontements entre l’armée et les rebelles ; leur localité n’étant pas totalement pacifiée.
La population de Jomba demande aux autorités de renforcer la présence de l’armée dans la région de Chanzu et Runyonyi et de bien l’équiper, afin de consolider ses positions stratégiques ; la menace de l’ennemi étant toujours perceptible.