Nord-Kivu : nouvelles vagues des déplacés enregistrées au sud de Lubero

Des acteurs de la société civile de la partie Sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu) alertent ce lundi 17 janvier sur les conditions de vie déplorables de milliers de déplacés qui fuient les affrontements récurrents entre deux groupes armés. Ils en appellent à une intervention des humanitaires et des autorités pour assister ces personnes en détresse. 

Depuis plus de deux semaines, des mouvements de populations sont signalés dans les chefferies de Bamate et de Batangi. Ils font suite aux affrontements répétitifs entre les milices Nduma Defence of Congo-Rénové (NDC-R) de Guidon et Forces patriotiques populaires, Armée du peuple (FPP/AP) de Kabido dans plusieurs localités de cette partie du Nord-Kivu.  

Dans la région de Miriki, la société civile dit avoir enregistré près de deux mille ménages qui sont arrivés sur place depuis le 6 janvier dernier. Alphonse Nzira, son président, affirme que ces déplacés manquent de nourriture et d’eau potable.  

Selon lui, les familles qui les accueillent n’accèdent pas à leurs champs, où se déroulent les affrontements. Cette situation en rajoute à leur précarité.  

A Bulotwa, la société civile locale avance un chiffre de sept cent cinquante-et-un ménage de déplacés enregistrés. Dans d’autres agglomérations, comme Kirumba et Luofu, des sources locales parlent également de l’arrivée de déplacés sans donner des chiffres. Les autorités coutumières de la région ont confirmé ces mouvements. 

Pour Mwami Mukosasenge, chef de la chefferie de Bamate, les ONG humanitaires sont présentes dans certaines entités. Il les invite à travailler davantage durant cette période, où il y a un afflux des déplacés.  

Interrogé par Radio Okapi, l’administrateur assistant du territoire de Lubero, commissaire supérieur principal Joseph Komaya, fait savoir que ses supérieurs sont informés de la situation. Il promet que des dispositions seront prises pour y remédier. 

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