La première audience dans l’affaire qui oppose la ferme Espoir de l’ancien président Joseph Kabila à Timothée Mbuya responsable de l’ONG Justicia Asbl a débuté lundi 10 janvier au tribunal de paix Lubumbashi Kamalondo dans le Haut-Katanga. Timothée Mbuya est poursuivi pour imputation dommageable pour avoir accusé, dans un communiqué de presse publié le 30 septembre 2021, la ferme Espoir d’avoir spolié « de manière manifeste » le parc national de Kundelungu en érigeant une clôture au-delà de ses limites en privant le parc de la faune et de Flore sur une grande étendue.
Cette première audience a duré une trentaine de minutes. En effet, les avocats de Timothée Mbuya ont démontré que le tribunal n’a pas été régulièrement saisi parce que l’exploit d’assignation de leur client a été déposé, non pas à son domicile comme l’exige la loi mais au bureau de l’ONG Justicia Asbl.
Après une longue joute verbale contradictoire entre les représentants de deux parties en présence à savoir la Ferme Espoir et Timothée Mbuya, le président du séant a rejoint les préoccupations des avocats de Timothée Mbuya et renvoyé les deux parties.
Pendant cette joute, le principal incriminé tout de blanc vêtu et les regards cachés derrière les lunettes suivait attentivement les différentes prises de parole.
A la sortie de l’audience en homme libre il a déclaré que les intimidations ou le harcèlement judiciaire ne vont pas nous décourager.
« Ce que nous avons dit est vrai et vérifiable et notre lutte pour que l’environnement soit protégé et nous croyons que, quelle que soit l’issue de la procédure, le juge finira un jour par s'imprégner du contenu de notre rapport et remettre aussi l’Etat Congolais dans ses droits », espère Timothée Mbuya.
Les avocats de la ferme espoir se disent « non découragés ». Ils promettent de régulariser la saisine pour que ce procès se tienne afin que leur cliente, la ferme espoir soit rétablie dans ses droits.
Pour la circonstance, Timothée Mbuya était assisté de près d’une demi-douzaine d’avocats. Et devant le parvis du palais de justice, quelques activistes des droits de l’homme arboraient des pancartes portant les messages de soutien à leur collègue Timothée Mbuya.