La société civile et les opérateurs économiques de Mambasa en Ituri ont déclenché un mouvement de grève samedi 18 décembre pour protester contre l’insécurité dans cette zone. Selon des sources locales, cette insécurité causée par des présumés rebelles des ADF, a poussé plus de deux cent soixante ménages des six villages à la limite avec le Nord-Kivu dans le groupement Bangole à quitter leurs milieux.
Ces sources renseignent que la situation sécuritaire se dégrade dans plusieurs localités de la chefferie de Babila Babombi dans le territoire de Mambasa. Les mouvements des populations de Mahu, Lukaya et Ngwaba ont commencé depuis deux semaines.
Selon des sources sécuritaires, ces rebelles ADF fuient la puissance de feu de la coalition FARDC-UPDF dans le Nord-Kivu.
Environ six villages à la limite avec le Nord-Kivu voisin se sont presque vidés de leurs habitants à la suite de l’insécurité sur la route numéro 44, qui approvisionne ces entités en denrées alimentaires.
« Il y a une camionnette qui transportaient des divers qui a été incendié. Le chauffeur a été tué. Ils ont aussi retrouvé les gens qui faisaient le marché, ils ont aussi commis beaucoup de péchés : ils ont tué, ils ont aussi incendié», témoigne un habitant.
Face à cette situation, la société civile a décrété un mouvement de grève pour réclamer l’amélioration de la sécurité dans cette zone.
« Cette insécurité qui prévaut dans cette chefferie a impacté très négativement la vie socioéconomique de la chefferie de Babila Babombi. La population en a réellement marre », déplore John Vuleverio, coordonnateur de la société civile locale.
Selon le dernier rapport de cette structure citoyenne, plus de deux cent soixante ménages, qui ont fui ces atrocités vivent dans des mauvaises conditions à Byakato.
Cinq personnes ont été tuées, un véhicule ainsi qu’un dépôt de stockage de Cacao ont été incendiés par ces rebelles.