RDC : le gouvernement condamne le « traitement inhumain et dégradant infligé » à Atou Matubuana

Le gouverneur du Kongo-Central, Atou Matubwana, lors du lancement mercredi 5 février 2020 de la compagne de vaccination contre la poliomyélite dans cette province. Radio Okapi/Ph. Nana Pluriche Mambu

Dans un communiqué publié samedi 18 décembre, le ministre des Droits humains, Albert-Fabrice Puela, a condamné le « traitement inhumain et dégradant infligé » à Atou Matubuana, ancien gouverneur du Kongo-Central, lors de son arrestation par la police à Kinshasa. 

« Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, par le biais de son ministère des Droits humains, condamne donc avec la dernière énergie le traitement inhumain et dégradant infligé à ce compatriote qui du reste, bénéficie encore de la présomption d’innocence », a affirmé Albert-Fabrice Puela. 

Pour lui, l'État de Droit prôné par « Félix Tshisekedi et pour lequel nous-nous sommes battus, passe par le respect des textes qui régissent notre pays ». 

Il estime que, quels que soient les faits reprochés à ce dernier (l’ex-gouverneur) ou quelque crime qu'il ait commis, les droits inhérents à sa personne doivent être respectés. 

« Des sanctions doivent donc être envisagées contre les auteurs matériels et intellectuels de cette violation des droits humains qui sape les efforts du Chef de l'État et du Gouvernement sur le respect des Droits humains », a poursuivi le ministre des Droits humains. 

Sous le coup du mandat d’arrêt de la Cour de cassation depuis environ quatre mois, Atou Matubuana a été interpellé ce samedi 18 décembre à Kinshasa. Une vidéo, devenue virale sur la toile, a suscité de nombreuses réactions au regard de la brutalité et l’humiliation ayant entouré son interpellation. 

Atou Matubwana a été libéré, après quelques heures de garde à vue à la Brigade criminelle du Parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe. Le sort des inspecteurs de la police judiciaire des parquets qui l'ont arrêté dans des conditions inhumaines est sous examen. Des sanctions vont s'en suivre, d'après le Parquet.

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