La commissaire principale adjointe de la Police, Carine Lokeso est en train de répondre des faits commis par quelqu’un d’autre. « Carine n’avait pas utilisé les munitions létales », a soutenu son avocat, Me Etienne Lomela, dans sa plaidoirie lundi 13 décembre à la prison militaire de Ndolo, dans le procès qui oppose sa cliente, la partie civile et le ministère public dans l’affaire Rossy Mukendi.
Carine Lokeso est poursuivie d’avoir tué par balles, le 25 février 2018, Rossy Mukendi, activiste du mouvement citoyen pour la démocratie. Sa mort est survenue devant la paroisse Saint Benoit de Lemba à Kinshasa.
Selon le ministère public, Carine Lokeso a violé les consignes en utilisant les armes létales. Le ministère public a ainsi requis 10 ans de prison contre elle.
Mais le conseil de Carine Lokeso a relevé que la consigne donnée par le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo était d’ordre général que chaque élément devait observer.
Pour Me Etienne Lomela, on accuse sa cliente pour l’infraction commise par Franco Bivuala en fuite.
Devant la Cour militaire, Me Lomela a fait savoir que sur le plan du droit, les arguments des parties civiles et du ministère public tiennent à forcer des preuves de l’implication de sa cliente, alors qu’elles n’en existent pas, d’après la défense.
Les parties civiles continuent d’exiger la comparution de Bivuala, un des gardes du corps de Carine que la justice n’arrive toujours à appréhender.
Seul Tokis Kumbo, son deuxième garde du corps comparait à ses côtés et contre qui le ministère public a requis la servitude pénale à perpétuité.