Le Bureau de Coordination et de Suivi du Programme Sino-Congolais (BCSPC) appelle le peuple congolais et tous les Africains de manière générale à n’accorder aucun crédit au rapport Congo Hold-Up, résultat des enquêtes menées par 19 médias partenaires et cinq ONG étrangères. Lors d’une conférence de presse tenue lundi 6 décembre à Kinshasa, cette structure précise que parmi les différentes clauses contenues notamment dans des contrats entre l’Etat congolais et des groupes d’investisseurs chinois, il y a des privés sans aucun engagement avec le gouvernement.
« Le BCSPC n'accorde aucun crédit à ce rapport. IL s'agit d'une campagne de diabolisation qui vise à décourager les Africains à œuvrer dans le secteur bancaire, à jeter un discrédit sur la banque centrale du Congo. Comme si la banque centrale du Congo n'arrive pas à jouer son rôle alors qu’ils savent que la BCC est appelée à discuter avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale », a expliqué John Omombo, porte-parole du BCSPC.
Selon lui, il s’agit de jeter un discrédit sur des personnalités ou une sorte de fixation.
« Un discrédit sur la gestion des finances publiques en République démocratique du Congo. C’est un rapport qui n'a aucun crédit. Le problème c'est de savoir quel est l'état actuel du projet de coopération sino-congolais, le projet minier, le projet d'infrastructures et la centrale hydroélectrique de Busanga qui a posé problèmes », a poursuivi M. John Omombo.
Il a rappelé qu’il y a une loi qui libéralise le secteur de l'énergie et que les gens ne savent pas que le projet Busanga est un projet privé et l'Etat n'a rien à voir dans ce projet parce que l'État n’a rien investi, n'a rien garanti, et l'état ne payera rien.
« Au contraire l’Etat a été porté par les entrepreneurs chinois pour qu’il ait un droit de regard à travers la SNEL et la GECAMINES. Mais l'Etat n'a rien investi. Personne ne peut démontrer par un quelconque élément que l'État a investi dans le projet Busanga. Heureusement que l'IGF en toute responsabilité à rétabli la vérité a recadré les choses », s’est réjoui John Omombo.
Dans la série de révélations de Congo Hold-up, des médias et ONG rapportent la convention signée entre la Chine et la RDC pour des prêts d’un montant de 6,2 milliards de dollars pour l’exploitation des gisements en RDC contre des infrastructures.
Au moins 30 millions USD ont été versés au premier cercle de l’ancien président Joseph Kabila et une partie des fonds ont transité par le compte du Bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais BCPSC, poursuivent-ils.