La province de l’Ituri a enregistré mille quatorze personnes mortes du SIDA au cours de l’année en cours. Ces chiffres ont été révélés par le responsable du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) en Ituri, Roger Buju à l’occasion de la célébration mercredi 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida.
En 2020, l’Ituri comptait 20 933 personnes vivant avec le VIH/Sida. Toutes étaient sous traitement, affirme le médecin responsable du Programme national du Lutte contre le VIH/Sida. Mais depuis le depuis de cette année, a-t-il expliqué, 2 815 malades ne sont plus visibles. Il s’agit des patients qui ont fui pendant les mouvements des populations observés dans les territoires de Djugu et Irumu à cause des violences perpétrées par des miliciens des groupes armés. Ce qui constitue un danger pour la population.
Cette autorité sanitaire redoute l’augmentation de cas des décès liés au VIH/Sida et de nombre de personnes contaminées si rien n’est fait pour mettre fin aux conflits armés dans l’Ituri.
Le Dr Roger Buju fustige aussi l’attitude de certains responsables des églises qui découragent la population à recourir au préservatif pour se protéger. La vulnérabilité des malades, l’inaccessibilité aux soins de santé et la destruction de plusieurs infrastructures de santé constituent d’autres facteurs qui facilitent la propagation de cette maladie dans la province de l’Ituri.