Toutes les activités économiques ont été paralysées ce vendredi 19 novembre au centre-ville de Bunia (Ituri), suite à deux journées de ville morte décrétées par l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI).
Cette structure qui regroupe toutes les communautés de l’Ituri s’insurge contre les tueries des civils par des groupes armés qui se poursuivent en cette période de l’état de siège.
Selon le reporter de Radio Okapi, depuis tôt ce vendredi matin, boutiques et magasins n’ont pas ouvert leurs portes le long du boulevard de la libération et sur l’avenue Ituri où les activités commerciales sont intenses.
Les institutions bancaires, les marchés et les stations-services n’ont pas également fonctionné. La circulation sur les routes principales a sensiblement diminuée. Seules quelques motos-taxis sont visibles, contrairement à un jour normal.
Certaines écoles ont fonctionné normalement, d’autres par contre ont carrément renvoyé les enfants à la maison.
Pour les organisateurs, la population a répondu à leur appel pour dénoncer les tueries et massacres des civils en territoire de Djugu et Irumu en cette période exceptionnelle.
Le président de l’UNADI, Janvier Bin Ekwale, interpelle les autorités de l’état de siège quant à leurs responsabilités.
Des propriétaires d’engins roulant se bousculaient devant les stations-services, la veille dans la soirée, pour s’approvisionner en carburant, prévoyant la fermeture de celles-ci. Dans les marchés également, certaines familles faisaient des provisions de nourriture, par précaution.