Les enseignants du réseau catholique de la province du Maniema refusent de reprendre les cours, comme l’ont fait leurs collègues des écoles publiques. A l’issue de leur assemblée générale extraordinaire tenue mercredi 17 novembre à Kindu, le secrétaire provincial du Syndicat des écoles conventionnées catholiques (SYNECATH) Mangila Cléophas, invite ses paires à durcir ce mouvement en attendant les résolutions de leur hiérarchie.
« Les camarades du SYNECATH ont décidé de continuer à rester à la maison, en attendant les résolutions qui seront prises entre l'autorité provinciale et le banc syndical du SYNECATH par rapport à leurs revendications », a déclaré le secrétaire provincial du syndicat.
Mangila Cléophas demande à tous les enseignants du réseau catholique de rester « solidaires, afin de mener l’action syndicale comme il faut. »
« Pour le moment nous continuons avec la grève », a-t-il insisté, indiquant que c’est une décision prise après avoir analysé toutes les correspondances entre le syndicat et le gouvernement.
« Les enseignants des écoles conventionnées catholiques dans leur structure syndicale (SYNECATH) se sont décidés par rapport à leur statut, de se rencontrer pour trouver des voies et moyens pour résoudre les problèmes qui nous préoccupent notamment la grève. Nous avons analysé d'abord les différentes correspondances émanent de notre hiérarchie dûment signées par l'autorité attitrée du gouvernement central en novembre 2021 portant fixation des frais scolaires pour le premier trimestre », a expliqué M. Mangila.
Plusieurs écoles publiques ont repris les cours depuis lundi 15 novembre, à l’appel du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO). Toutefois, son secrétaire provincial Maulumwananda Mukute avait insisté qu’il s’agissait de la suspension de la grève, mais pas de sa levée.
Les cours n’avaient pas repris dans les écoles publiques et des réseaux catholiques notamment depuis la rentrée scolaire, officiellement lancée le 4 octobre 2021. Les enseignants réclamaient entre autres l’amélioration de leurs conditions sociales et la prise en charge des enseignants nouvellement engagés.
Le gouvernement avait alors entrepris de discuter avec les grévistes dans le Kongo-Central. A la suite de ces négociations, le banc syndical a décidé de suspendre la grève. Un arrangement a été trouvé définissant le champ d’application de la gratuité de l’éducation de base et la promesse de régularisation de la situation des enseignants nouvellement engagés dans le secteur de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST).
