Le tribunal de grande instance de Lubumbashi (Haut-Katanga) a tenu jeudi 11 novembre la deuxième audience dans l’affaire de viol collectif des femmes détenues à la prison de la Kasapa. Organisée dans cette maison carcérale, cette audience s’est déroulée en présence de dix prévenus extraits de la prison de Buluo située non loin de Likasi et des victimes, dont celles venues de la prison de Boma à Likasi, où elles avaient été transférées après le viol collectif en 2020.
Sitôt commencée, cette deuxième audience a été suspendue ; le tribunal ayant estimé n’avoir pas été régulièrement saisi. Et les prévenus ont aussi refusé de comparaître volontairement.
Au cours de cette même audience les avocats de victimes ont demandé au tribunal de mettre en place un mécanisme de protection de leurs clientes durant tout le déroulement du procès. Cette question sera examinée lors de la prochaine audience, a estimé le tribunal.
C’est pour la première fois que les dix prévenus prennent part à ce procès. Le tribunal justifiait leur absence par le manque de moyens de déplacement pour les amener de la prison de Buluo à celle de la Kasapa à Lubumbashi.
Et pour aider le tribunal à décanter cette situation, l’Union congolaise de femmes de médias (UCOFEM) en collaboration avec les femmes de la société civile a remis, il y a une semaine, au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Lubumbashi une somme de 900.000 francs congolais (450 dollars américains). Il s’agit de leur contribution pour faciliter le déplacement de ces prévenus afin que le procès se tienne dans des bonnes conditions pour que les victimes soient rétablies dans leur droit et les coupables sanctionnés, ont indiqué les bienfaitrices.
Les plaignantes avaient été victimes de viol collectif de la part d’autres détenus vers la fin du mois de septembre 2020 lors d’une tentative d’évasion à la Kasapa.