A l'audience du procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, ce mercredi 3 novembre, la Haute Cour militaire a décidé d'une descente sur le site de Mitendi appartenant au général Zelwa Katanga Djadjidja, le mercredi prochain. Une audience publique sera organisée sur ce site, supposé être le lieu où aurait été enterré le chauffeur de Chebeya, afin de se rendre compte de la véracité des dépositions des prévenus et renseignants et comprendre ce qui s'est réellement passé dans les parcelles du général le 1er juin 2010.
L'enjeu de l'audience de ce mercredi a été de confronter le général de brigade Zelwa Djadjidja aux dépositions des prévenus Jacques Mugabo et Doudou Ilunga. Ils avaient précédemment affirmé avoir enterré Fidèle Bazana dans une des parcelles du général à Mitendi.
Et ils y avaient trouvé, selon leurs dépositions, une équipe d'avance qui avait déjà creusé la tombe. Cette équipe serait constituée des éléments de la police militaire, dont les renseignants Bokungu et Katebere.
Ces derniers avaient pour mission de contrôler les issues de la ville à la frontière avec le Kongo-Central au niveau de Mitendi. Et c'est Djadjidja qui était le commandant de la police militaire.
Dans leurs dépositions contradictoires, Bokungu et Katebere faisaient rapport au général sur l'avancée des travaux de construction sur son site.
Se connaissaient-ils ? Comment communiquaient-ils entre eux et avec Christian Ngoy, dans la période supposée suspecte ? Le général et les prévenus se contredisent à ce sujet.
Djadjidja a d’abord refusé de répondre aux questions des juges, estimant qu'il ne peut pas être à la fois renseignant et prévenu sans se faire assister de son avocat. La Haute Cour le convainc de la conséquence judiciaire qu'il encourt. Et il répond finalement qu'il rencontrait parfois les responsables de la police notamment le bataillon Simba mais dans le cadre du service entre l'armée et la police.