Trois semaines après le lancement officiel des cours sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, les élèves n’ont toujours pas repris le chemin de l’école dans les écoles publiques des provinces du Kongo-central et du Maniema. Dans ces deux provinces, les enseignants se disent exaspérés par des promesses non réalisées de la part du gouvernement.
Lundi 18 octobre dernier, lors d’un entretien avec le staff éducationnel et les élèves du Kongo-Central, le gouverneur intérimaire, Justin Luemba avait fustigé « un mouvement de grève éternel ». Il avait proposé une solution « locale » pour la reprise des cours, en attendant l'aboutissement des pourparlers entre le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) et le banc syndical.
Mais les délégués des enseignants du Kongo-Central conditionnent la reprise par le paiement d'une « prime provinciale » à chaque enseignant.
Simon Nsilulu, porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants dit avoir fait part des exigences des enseignants à l'autorité provinciale. Ils attendent sa réaction avant de reprendre le travail. Jusque-là, ils n’ont pas encore rien reçu.
Dans l'entre-temps, plusieurs écoles publiques sont fermées.
Les élèves affirment être fatigués de se rendre à l’école, alors qu’ ils n’ y sont pas encadrés.
Kindu : écoles fermées
Cette même situation est vécue dans les écoles publiques de la province du Maniema, où les cours n’ont pas non plus repris.
Selon le secrétaire provincial du syndicat des enseignants du Congo, section Maniema, Maulumwanda Mukute, les enseignants sont fatigués des promesses non tenues du gouvernement.
Vous pouvez suivre Maulumwanda dans cet extrait sonore :