Le coordinateur provincial du Programme de démobilisation, désarmement et réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S) au Nord-Kivu a déploré vendredi 8 octobre la résurgence des violences armées causées par l’activisme de deux groupes armés nouvellement créés dans les territoires de Lubero et Masisi.
Le coordonnateur provincial de PDDRC-S, Jacques Katembo, parle d’une faction des Résistants nationalistes lumumbistes (RNL), qui a vu le jour, il y a plusieurs semaines, dans le groupement Manzia, dans la chefferie des Baswagha à Lubero.
« Dans le territoire de Lubero vers Katanga, il y a un groupe armé qu’on appelle Kifagio qui vient du RNL ; il y a 3 jours, les combattants de Kifagio ont attaqué le village de Mayeba. Pas plus tard qu’hier (vendredi), ils ont attaqué le village de Mokondo-Katanga et la population est en déplacement », a-t-il affirmé.
A Masisi, c’est le groupe armée de Maachano, qui occupe de nombreux villages, dans le groupement Ufamandu. Machaano est un ancien rendu, mais faute de prise en charge correct dans le centre de cantonnement, il a repris les armes.
« A Masisi, il y a le problème de Maachano qui est en train de faire terreur là-bas, et vous savez que Maachano, c’est parmi les gens qui s’étaient déjà rendus et qui était à Mubambiro mais faute de prise en charge il est rentré, et aujourd’hui, il est en train de faire le combat contre la population parce qu’il est en train de provoquer le déplacement, une chose que nous regrettons fort », a indiqué Jacques Katembo.
Il appelle ces groupes armés à revenir dans les centres de cantonnement en attendant le lancement du programme national de Démobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S) :
« Nous comme PDDRC-S, nous voulons demander à tous les groupes armés du Nord-Kivu qui étaient déjà prêts à se rendre de se préparer parce que le programme est en train d’être lancé. Nous savons qu’il y avait beaucoup de combattants qui s’étaient déjà rendus au Nord–Kivu par notre programme. Malheureusement, il y a plus de 3000 qui ont regagné leurs milieux. Il faut savoir que pour nous le DDRC-S, le président de la République a déjà nommé le coordonnateur national que nous sommes allés voir à Kinshasa pour lui amener le rapport que les groupes du Nord–Kivu ont déjà signé les actes d’engagement et n’attendent que le lancement de ce programme ».
D’après lui toujours, actuellement au moins deux mille combattants sont dans différents camps de reddition à travers la province, sur plus de cinq mille qui s’étaient déjà rendus depuis début de l’année 2020.