Les enseignants des écoles publiques de la ville de Bandundu dans la province éducationnelle Kwilu 1 conditionnent la reprise du travail par la réactivation des enseignants désactivés à la suite de la grève observée depuis le début de la rentrée scolaire en cours.
Pour eux, cette décision du ministre de l’EPST viole la constitution qui prévoit le droit à la grève.
Cette décision a été prise lundi 11 octobre au cours d’une assemblée générale tenue dans la salle des réunions de l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC) à Bandundu ville.
A l’issue de cette assemblée générale, les enseignants de cette ville, chef-lieu du Kwilu ont décidé de maintenir leur grève malgré l’appel du ministre sectoriel.
Cela jusqu’à la réactivation des enseignants qui sont désactivés de la liste de paie à cause de ladite grève.
Pour le président urbain de la délégation syndicale des enseignants de Bandundu, Fitila Mbey, cette décision du ministre est anti constitutionnelle :
« Le ministre a violé la constitution. La grève c’est un droit. La grève est maintenue jusqu’à nouvel ordre. Comme il y a les pourparlers avec le gouvernement, qu’on analyse mais en attendant nous sommes toujours en grève. Il faut qu’on puisse trouver d’abord la solution de réactiver ceux qui sont désactivés avant qu’on puisse commencer si réellement ils ont la volonté d’aider les enseignants ».
Le maintien de cette grève inquiète certains élèves qui appellent le gouvernement à penser à leur éducation.
« Vraiment les enseignants continuent leur grève nous on va faire comment ? Les amis du privé ont déjà repris la classe. Nous on reste toujours à la maison à cause de la grève des enseignants. Que le gouvernement puisse résoudre leurs problèmes afin que nous reprenions le chemin de l’école. Les autorités, ayez pitié de nous, ne violez pas notre droit à l’éducation. Nous voulons étudier », a indiqué l'élève Christ Bénie Bala.
Cette grève est aussi maintenue par les enseignants du Kwilu 2 à Kikwit, a fait savoir le président de l’intersyndical, Benoît Kasiama.