Le consensus ne s’est pas dégagé à l’issue de la rencontre de ce samedi 2 octobre entre les chefs des confessions religieuses pour la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et d’un membre de la plénière de cette même institution. Entre temps, une rencontre est prévue le lundi 4 octobre prochain, ont indiqué les confessions religieuses.
La rencontre entre les chefs de la plateforme des confessions religieuses, s’est terminée sur une note de divergences de pensées, a déclaré le pasteur Dodo Kamba, président de l’Eglise de réveil au Congo.
Pour lui, une correspondance sera adressée au président de l’Assemblée nationale afin d’annoncer les conclusions de ce jour.
« Nous allons adresser une corresponde au président de l’Assemblée nationale lui répondant par rapport au travail que nous avons fait. Le reste vous le saurez lorsque l’Assemblée nationale recevra la correspondance. Nous ne sommes pas en contradiction avec le église catholique et l’ECC, mais en divergence des pensées », a indiqué le pasteur Dodo Kamba.
Patience et recherche du consensus
De leur côté, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), appellent à la patience pour trouver le compromis. Pour ces deux églises, les discussions entre les chefs des confessions religieuses devront se poursuivre afin de trouver un consensus autour du successeur de corneille Naanga.
Pour l’abbé Donatien Nshole, il est important d’être patient :
« Prenons patience. Jusqu’à présent, il n’y a pas de compromis. L’avenir nous dira des choses. L’esprit nous dira quoi le weekend », a lancé l’abbé Donatien Nshole.
L’Eglise du Christ au Congo dénonce le fait que les six autres confessions religieuses s’accrochent toujours à un nom :
« Plus de 60 jours après, revenir imposer, à tout prix, le même nom qui était à la base de l’impasse, et ce, au mépris de l’article 12 de la Loi portant sur la CENI, est un mauvais signe. Mais pas besoin d’être pessimistes. Pour le Congo, la voix du bon sens peut toujours l’emporter », indique l’ECC sur son compte twitter.
L’ECC ajoute :
« C’était beau de nous retrouver en plénière, ensemble, plus de 60 jours après. Mais si pour aujourd’hui, ça n’a pas marché comme souhaité, rien d’étonnant. Pour une première rencontre, c’était prévisible. A chaque jour suffit sa peine ».
Un délai supplémentaire ultime de 72 heures a été accordé jeudi 30 septembre aux confessions religieuses et à toutes les parties concernées pour désigner les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Lors de la plénière de ce jeudi, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a affirmé avoir accordé ce délai pour renforcer la cohésion et trouver une solution à la question de la mise en place des membres de la Commission électorale.
Selon lui, ce sont les chefs religieux qui occasionnent le retard dans le processus de désignation des animateurs de la CENI.