Les activités socio-économiques sont paralysées depuis mercredi 29 septembre à Kyavinyonge dans la chefferie des Bashu, territoire de Beni (Nord-Kivu). La société civile locale a en effet décrété deux journées des manifestations « pacifiques » du mercredi 29 au jeudi 30 septembre.
A travers cette action, la société civile proteste contre la mesure de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), interdisant depuis plusieurs années, l’entrée à Kyavinyonge de tout « matériau de construction ».
Et pourtant, indique Samuel Muluko, président de la société civile de Kyavinyonge, ces matériaux de construction dont des graviers, des moellons et bien d’autres… sont exploités à partir de Museya, dans le cadre de la construction en dur des maisons des particuliers ainsi que d’une institution de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) initiée par l’actuel ministre de tutelle.
Ces matériaux sont bloqués au poste de patrouille de Museya par des éco-gardes de l’ICCN, sur instruction de leur hiérarchie, affirme-t-il.
Selon lui, l’ICCN interdit la construction des maisons en dur sur place, sans aucun « soubassement légal ».
Muhindo Kidumu, le chef de localité de Kyavinyonge, déplore de son côté l’existence de certaines maisons en dur à Kyavinyonge, dont les propriétaires n’ont pas fait face à cette interdiction.
Il en appelle à l’implication des autorités compétentes en vue de trouver un terrain d’entente entre les parties en conflit.
Le communicateur de l’ICCN, Olivier Mugisha, contacté par Radio Okapi, a promis réagir « dans les heures qui suivent ».
Mais, l’ordonnance loi du 22 août 1969, sur la conservation de la nature, interdit toute « construction en dur dans les aires protégés ».