Les députés nationaux exigent la suppression « pure et simple » de la taxe RAM, qualifiée de « simple escroquerie ». Dans leurs interventions à la plénière de mercredi 29 septembre, quelques-uns ont invité le ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa, à démissionner. La plénière à l’Assemblée nationale était consacrée à l’examen de la question orale avec débat adressée au ministre sur la taxe RAM.
« Nous exigeons le retrait immédiat de la taxe RAM qui est déjà une torture en plus de l’Etat contre le peuple », a déclaré le député Hubert Furukuta.
Il demande au Bureau de l’Assemblée nationale de commanditer une mission urgente d’audit « sans complaisance » sur la destination de l’argent du RAM.
Pour Hubert Furukuta, le ministre Kibasa devrait exprimer sa considération vis-à-vis du peuple, par sa démission.
Cette taxe est une « véritable escroquerie » de l’épargne des Congolais et s’oppose à l’idéologie du peuple d’abord, pensent la quasi-totalité de députés.
« Si nous suivons la grogne de notre population, cette taxe est anti-peuple, anti-social. Que le ministre prenne la hauteur de retirer cette taxe qu’il a créée sans avis de l’Assemblée nationale, et sans référence à un quelconque texte », a renchéri Leon Mondole.
Dans son intervention, le ministre des PT-NTIC affirme que cette taxe a déjà collecté plus de 25 millions USD, et grâce aux fond collectés, certaines universités bénéficient d’un wifi gratuit.
Selon Augustin Kibasa, plus de 500 téléphones volés ont été retrouvés, à l’aide de la taxe RAM.
Le débat ayant été suspendu par motion de Jean Baudouin Mayo, le ministre se dit choqué d’être traité d’escroc. Il a sollicité 24 heures pour sa réplique.
La plénière s’est déroulée sous tension avec plusieurs épisodes d’incidents.