Un mouvement massif de Congolais en provenance de l’Angola s’observe depuis lundi 6 septembre vers la frontière de Kamako dans le territoire de Tshikapa (Kasaï). Ces compatriotes rentrent à la suite d’un ultimatum lancé par les autorités angolaises demandant aux étrangers en situation irrégulière de retourner dans leurs pays respectifs.
Le service de l’hygiène aux frontières qui déplore les conditions dans lesquelles ces familles retournent indique avoir enregistré des centaines de personnes depuis le 6 septembre et le mouvement continue.
Christian Mabedi, responsable de ce service parle de risques des maladies surtout pendant cette période de COVID-19.
Il en appelle à l’intervention des autorités :
« Ils viennent en masse et il n’y a pas moyen de respecter les mesures barrières et de faire une bonne surveillance. Les conditions de retour ne sont pas réunies. Ils ont un problème de transport. De l’autre côté, ils viennent par véhicules, mais arrivés ici, la distance qui sépare la frontière jusqu’à la cité est d'environ 7 km et ils font les pieds. Il y a même dans ces groupes, les enfants qui n’ont pas de parents, donc non accompagnés ».
Et Christian Mabedi de poursuivre :
« Lorsqu’ils arrivent à la cité, la prise en charge est très difficile. Ces derniers temps, la bande frontalière est enclavée. Il n’y a pas une bonne communication entre Kamako et Tshikapa. La situation humanitaire est précaire ».