Dix personnes ont été tuées, quatorze véhicules incendiés et plus de quatre-vingt personnes portées disparues lors d’une nouvelle attaque, mercredi 1er septembre, par un groupe de rebelles des ADF à Bandibese dans le territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri. Des sources sécuritaires dans la zone renseignent qu’il s’agit d’un convoi de véhicules escortés par les FARDC et la MONUSCO en partance pour Beni, qui est tombé dans les filets de ce groupe terroriste.
Le président des transporteurs de l’Ituri, Georges Bosman, se dit choqué par cette nouvelle. Il appelle les autorités militaires à redoubler d’effort pour sécuriser les passagers qui fréquentent ce tronçon avec leurs engins.
Des sources locales témoignent que c’est vers 11 heures locale que ces véhicules sont tombés dans cette embuscade. Elles affirment qu’il s’agissait d’un convoi qu’escortaient les soldats des FARDC et les casques bleus de la MONUSCO.
Ces engins venaient de quitter le centre de négoce de Komanda pour se diriger vers Luna, sur la route nationale numéro 4.
D’après la société civile locale, ces rebelles ont surgi sur la route pour bloquer le passage à ces véhicules. Ils étaient munis de fusils de guerre et d'armes blanches.
Après un échange des tirs entre les militaires et ces malfrats, certains passagers ont réussi à s’échapper, précise cette structure citoyenne.
La société civile souligne que le bilan donné reste encore provisoire.
Selon des sources officielles, quatorze véhicules ont été complètement incendiés ; et plus de quatre-vingt personnes seraient prises en otages par ces rebelles.
« Pour l’heure, aucune idée sur le sort de ces passagers », s’inquiète Dieudonné Malangai, membre de la société civile locale.
L’ONG Convention pour le respect des droits de l’Homme (CRDH) dit ne pas comprendre des attaques à répétition de ces groupes terroristes sur cet axe routier, où des patrouilles militaires sont pourtant organisées quotidiennement.
Des sources locales confirment que des combats se sont poursuivis encore mercredi 1er septembre l'après-midi dans la zone entre les forces loyalistes et ces rebelles ADF.
Le porte-parole de l’armée en Ituri n’a pas encore réagi sur cette nouvelle attaque.