Le coordonnateur de la société civile de Nzanza, Jean Nzuzi, a décrié, mardi 31 août, la recrudescence des vols à main armée dans la ville de Matadi en général et dans la commune de Nzanza en particulier.
D’après Jean Nzuzi, il y a carence des éléments de la police dans cette juridiction. « La commune de Nzanza, dont les habitants sont estimés à plus de 350 000, ne dispose que de 30 policiers opérationnels », a-t-il affirmé.
La société civile propose que certains policiers, notamment ceux commis à la circulation routière, soient affectés à la police administrative pour mettre fin à l’insécurité qui y sévit.
D’après Jean Nzuzi, l’insécurité à Matadi est une énigme difficile à résoudre ; elle dépasse les autorités compétentes.
La même source affirme qu’en ce mois d'août, cinq changeurs de monnaie, dont quatre blessés par balles, ont vu leurs sacs contenant d'importantes sommes d'argent emportés par des braqueurs.
Plusieurs maisons également sont victimes d’incursions des gangsters urbains, appelés « Kulunas ».
Le dernier cas en date est celui vécu dans la nuit de dimanche 29 août au quartier Diskin.
Le 25 août dernier à 19 heures, un établissement des services financiers a été dévalisé en plein rond-point Kinkanda.
Les criminels ont tiré plusieurs fois en l'air, afin de réussir leur opération sans la moindre réaction des forces de l'ordre.
A Nzanza, sur sept quartiers que compte cette commune, il n'y a que quatre sous commissariats de la police, avec 30 éléments opérationnels sans une quelconque logistique.
Il indique aussi qu’un nombre inutilement élevé des policiers sont notamment à la PCR et aux hydrocarbures.
Ces policiers rançonnent et tracassent les chauffeurs et les commerçants dans les différents carrefours, où ils sont commis, renseigne la même source.
Le bourgmestre de Nzanza, Nour Lukombo, confirme ces statistiques de la société civile. Il déplore le fait « les autorités ont négligé l’approche de la police de proximité ».
