Les députés provinciaux du Nord-Kivu veulent voir l’état de siège requalifié en état d’urgence sécuritaire. Ils l’ont fait savoir, mardi 24 août, au Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde lors de son séjour à Beni.
« Nous avons émis le vœu de voir l’état de siège être recadré, dans le sens où on peut orienter l’état de siège dans la zone la plus meurtrière, c’est-à-dire la zone de Beni et le territoire de Beni. Si pas décréter l’état d’urgence sécuritaire », ont-ils proposé.
A en croire Robert Seninga, président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, avec l’état de siège, les autorités militaires sont partagées entre la gestion des questions sociales, économiques et militaires alors qu'elles devraient se concentrer sur les opérations militaires uniquement.
« Ce qui permettra à l’autorité militaire de faire les opérations et laisser au gouvernement faire les projets de développement. Parce que pour nous on a chargé l’autorité. Il avait la seule mission de faire les opérations militaires mais lorsque sur l’état de siège il doit faire maintenant les opérations militaires, l'administration, le développement et le social. Vous voyez que c’est encombrant », a-t-il poursuivi.
Pour lui, la population a plus besoin la sécurité.
« La mission principale est de sécuriser la population et leurs biens et que nous attendons tous à bras ouvert. Nous disons, il faut recadrer les choses pour permettre qu’il y ait efficacité sur les actions et qu’il y ait des résultats tant escomptés le plus rapidement possible », a indiqué M. Seninga.
Le chef du gouvernement, de son côté, dit avoir déjà pris un programme pour évaluer l’état de siège avec les députés nationaux du Nord-Kivu, de l’Ituri ainsi que la commission défense et sécurité, dans le but de voir comment aller de l’avant.