Environ deux millions de personnes sont exposées aux risques de la pollution, selon une étude publiée par le Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (CRREBaC) de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), et parvenue jeudi 19 août à Radio Okapi.
Les conséquences préliminaires enregistrées comprennent notamment :
- La pollution des eaux
- La perturbation de la pêche
- L’intoxication et la perte de la faune et la flore aquatique
- Les maladies d’origine hydrique pour les populations riveraines
- Le manque d’accès aux services d’eau à usage domestique et de récréation.
Selon la même source, la pollution y a été observée le 12 août 2021, par leur station de surveillance installée sur la rivière Kasaï au niveau de Kutu Moke, avec possibilité d’atteindre en très peu de temps le fleuve Congo à Kwamouth, situé à 140 km de cette station.
Kinshasa n’étant situé qu’à 190 km de Kwamouth, la diffusion de cette pollution est à craindre.
Parmi les autres actions urgentes, cette étude propose entre autres se rassurer de l’arrêt immédiat des rejets de polluants dans les rivières à partir de la source en Angola, d’établir un plan de mesures hydrodynamiques et d’échantillonnage d’eau, des sédiments et de la biodiversité aquatique en amont et en aval de la station en vue de déterminer l’ampleur de la charge polluante.
D’autres actions à prendre sont :
- Evaluer l’impact socio-économique et environnemental de la pollution et proposer des mesures d’atténuation et de réparation ;
- Renforcer la capacité opérationnelle de la station de surveillance du Centre de Recherche en Ressources en Eaux du Bassin du Congo et dupliquer ce modèle sur d’autres points sensibles, notamment les zones d’exploitations minières et industrielles.
- Mettre en œuvre une stratégie de communication pour mieux informer les communautés riveraines à des fins de sensibilisation et de sécurité.