La présidence congolaise, qui a manifesté il y a quelques mois son intention de revisiter les contrats miniers, dont ceux conclus avec la Chine, a annoncé jeudi un examen de son actionnariat dans une importante mine de cuivre et de cobalt du sud-est de la RDC.
Une commission ad hoc est créée, "chargée de clarification des données relatives aux ressources minières et d'évaluation de l'actionnariat de la Gécamines - dont l'Etat est l'unique actionnaire - dans le projet minier Tenke Fungurume Mining (TFM) SA", indique le cabinet du président de RDC Félix Tshisekedi.
L'entreprise minière publique congolaise Gécamines détient quelque 20% de TFM, dont l'actionnaire principal est le groupe chinois China Molybdenum.
La commission créée par Kinshasa a notamment pour missions de "déterminer et évaluer la valeur des ressources minérales, des réserves minières prouvées et probables définies à ce jour par les travaux d'exploitation réalisés par TFM SA, afin de permettre à la Gécamines SA et, par ricochet, à l'Etat congolais, de rentrer équitablement dans ses droits".
"En cas de besoin ou obstacle à l'exercice" de sa mission, elle pourra recourir "à tout autre moyen, notamment une expertise internationale et aux nouvelles technologies".
En mai dernier, en visite dans la ville minière de Kolwezi, Félix Tshisekedi avait annoncé son intention de renégocier les contrats miniers, notamment ceux conclus par son prédécesseur Joseph Kabila."Il n'est pas normal que ceux avec qui le pays a signé des contrats d'exploitation s'enrichissent pendant que nos populations demeurent pauvres", avait-il déclaré, ajoutant: "il est temps que le pays réajuste ses contrats avec les miniers pour sceller des partenariats gagnant-gagnant".
Avec AFP