La criminalité urbaine a refait surface ces dernières semaines à Beni au Nord-Kivu, ont rapporté des témoins mercredi 18 août. Selon eux, la commune la plus touchée par cette insécurité galopante est celle de Mulekera. Des bandits, munis d’armes blanches et à feu s’introduisent souvent par effraction dans des maisons pour cambrioler les biens des paisibles citoyens, et cela malgré le couvre-feu.
L’insécurité préoccupe les habitants ainsi que la société civile en cette période de l’état de siège. Les habitants de la commune de Mulekera, l’une des plus populaires de Beni, située à l’ouest de la ville, sont confrontés à ce regain d’insécurité depuis plusieurs jours.
« J’étais victime d’une incursion d’hommes à mains armées. Ils étaient très nombreux. Ils avaient des machettes, armes à feu, les autres ils avaient des barres à mines tout ça. Ils ont forcé la porte, ils sont entrés. Ils m’ont pris manu militari jusque dans ma chambre. J’ai été menacé, on m’a tabassé. On était obligé de prendre un peu d’argent qui était dans des mallettes pour le leur donner », témoigne une victime.
Certains hommes en tenue et porteurs d’armes sont cités par les victimes, comme auteurs de ces actes délictueux.
Le porte-parole des opérations Sokola 1, souligne que l’ordre avait déjà été donné aux militaires de quitter cette commune, précisant que ceux qui ne le feraient pas seront arrêtés.
« Le commandant secteur opérationnel Sokola 1 Grand-Nord avait déjà donné l’ordre que tous les militaires qui ne travaillent pas sur la ville de Beni de quitter ces quartiers et pour entrer au camp Manbangu. S’il y a d’autres des militaires, soldats qui continuent à rester pour nous créer toujours des problèmes avec la population, en tout cas, il est grand temps que la population nous donne leurs adresses et nous allons les arrêter », a déclaré Lieutenant Anthony Mwalushayi.
Le commandant urbain intérimaire de la police pense, pour sa part, que cette situation serait due à la présence de personnes en tenue non identifiés dans cette commune.