Conflits fonciers dans le Sud-Ubangi : le gouvernement provincial va appuyer la justice à tenir des chambres foraines

Le gouvernement provincial du Sud-Ubangi a levé l’option, mercredi 18 août, d’appuyer le tribunal de grande instance (TGI) de Gemena à tenir des chambres foraines dans les villes et chefs-lieux des territoires pour éviter la multiplication de cas des conflits. 

En effet, la population se fait constamment justice face aux nombreux cas de conflits fonciers et autres banditisme urbain. Cela fait suite notamment à l’absence des tribunaux de paix opérationnels, qui sont habilités à trancher les différends. Au chef-lieu de la province, il y a carence de juges et de magistrats. 

Selon le ministre provincial de la Justice, Alphonse Lombango, l’objectif pour le gouvernement provincial du sud Ubangi est la restauration de l'État de droit dans la province. 

« Plusieurs faits bloquent son effectivité. Conséquence, pour des cas de conflit foncier, de banditisme urbain dit « kuluna », de vol, de viols et violences sexuelles, la population est toujours prête à en découdre et à se faire justice », a-t-il indiqué. 

Ainsi des jeunes, qui s’étaient attaqués aux forces de l’ordre à Zongo, la veille du cinquantenaire de ville, viennent d’être condamnés sur place à l’issue d’une chambre foraine tenue par le Tribunal de Grande instance de Gemena à la demande de l’autorité provinciale. 

Ces jugements sont rendus pour dissuader le public à livrer les gens à la vindicte populaire. Ce qui a également réjoui le maire de la ville Michel Siazo. 

« Mais l’autre avantage, est de désengorger les prisons qui bondent des détenus préventifs, ainsi que plusieurs dossiers en suspens à la police faute de juge des tribunaux de paix, et des magistrats de parquets secondaires dans tous les territoires », a ajouté le ministre Lombango. 

Néanmoins, il déplore des moyens limités faute de fonds de rétrocession depuis plusieurs mois. 

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