Des tracasseries multiples sont enregistrées sur l’axe Masisi – Walikale (Nord-Kivu) depuis environ deux mois, a dénoncée dimanche 1er août un élu de Walikale. Il s’agit notamment de barrières qui sont érigées illégalement par les groupes armés et quelques éléments incontrôlés de l’armée. La même source demande aux autorités de prendre des dispositions pour sécuriser cet axe routier économiquement important.
D’après le député Kihangi Prince, élu de Walikale qui alerte sur ces tracasseries et l’existence de plusieurs barrières, tout passant est obligé de débourser 6 000 francs congolais (3 USD) au total pour payer aux barrières érigées par les groupes armés NDC-R de Bwira, l’APCLS de Janvier Kalahiri et par quelques militaires incontrôlés des FARDC. Ces derniers opèrent sur deux axes principaux : Nyabiondo – Mutongo et Nyabiondo - Kashebere.
Selon toujours le député Kihangi, des travaux forcés seraient même imposés à certains habitants. Il sollicite l’implication des autorités pour sécuriser la population locale :
« Ça fait longtemps également que nous avons demandé aux FARDC de pouvoir installer des positions pour la sécurité de tous les passants sur cet axe. Mais jusqu’aujourd’hui, on continue à enregistrer des tracasseries, des pillages et même des assassinats sur cet axe routier. Il y a nécessité, et c’est vraiment important que l’Etat congolais, à travers les forces armées de la République, puisse installer des positions sur cet axe pour assurer la sécurité de la population ».
De même, des pillages, meurtres et kidnapping sont enregistrés presque tous les jours entre Nyabiondo et Kashebere. Des actes perpétrés par des hommes en armes non autrement identifiés, ajoute l’élu de Walikale.