Pourtant, ces jeunes licenciés ont été recrutés et formés, par vagues depuis 2010, par le gouvernement congolais, en vue de la réforme et du rajeunissement de la Fonction publique, avec l’appui de la Banque Mondiale.
Comme les 704 agents des trois premières vagues, affectés dans l’administration centrale, les mille agents de la 4e vague ont été commissionnés en juillet 2020. Ceux-ci travaillent alors au sein des services déconcentrés dans les 26 provinces du pays ; particulièrement dans les ministères pilotes de la Fonction Publique, du Plan, du Budget et des Finances.
De ces mille nouveaux agents, 195 sont affectés dans la Tshuapa et le reste, dans le grand Equateur. Mais ils vivent sans salaires ni primes et se disent abandonnés, indique César Bafe Basambo, leur porte-parole à Boende :
« Nous, nous sommes de la quatrième vague. Il y a eu les trois premières vagues, qui sont payées. Ils ont les salaires, ils ont les primes. Mais jusqu’à présent nous, nous sommes en train de souffrir, notre situation n’est pas encore régularisée. C’est comme cela que nous sommes en train de réclamer notre intégration complète. Non seulement ça, il y a aussi le barème qui est appliqué aux trois premières vagues qui soit appliqué également à la quatrième vague. Parce que nous devons être traités sur un même pied d’égalité ».
Depuis le 21 juillet dernier, le coordonnateur du Collectif national des agents – Jeunes professionnels, Fréderic Birindwa, a adressé un mémorandum au vice-premier ministre et ministre de la Fonction publique.
Le document de 18 points revendique donc l’intégration effective de ces agents de la quatrième vague ainsi que le paiement de leurs primes de performance, au même titre que ceux des trois premières vagues.