Dans une lettre adressée au procureur général près la cour d’appel du Kasaï-Central lundi 12 juillet Kananga, la Société congolaise pour l’Etat de droits (SCED), l'appelle à enquêter sur les ossements retrouvés sur le site Mulombodi, près de l’aéroport de Kananga.
Me Dominique Kambala, le directeur général de la SCED, souligne que l’enquête sur cette découverte macabre permettra d’établir la vérité:
« Ces ossements viennent d’où ? Je pense que nous avons besoin de connaître la vérité. Est-ce que, c’est en lien avec les conflits armés dans le Kasaï ou un fait isolé ? Je pense qu’il y a de questions que le procureur général peut éclairer »
La société congolaise pour l’Etat de droit soutient que le procureur général près la cour d’appel du Kasaï-Central est appelé à faire ce travail pour éclairer l’opinion en vertu de la compétence partagée en matière de répression de crimes internationaux entre les juridictions civiles et militaires.
En attendant un examen approfondi pouvant déterminer les causes de ces décès, les ossements exhumés ont été déposés au laboratoire de l’hôpital général de référence de Kananga.
Mais les observations faites sur le site par l’équipe déployée sur place laissent penser que d’autres ossements humains pourraient s’y trouver et qu’ils dateraient de décembre 2016, lors des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et de sécurité et les miliciens de Kamuina Nsapu.
Ces ossements avaient été découverts le 5 juillet, lors des travaux de terrassement menés par l’Office de voirie et drainage (OVD) sur le site Mulombodi.
C’est l’auditorat militaire supérieur de l’ex-Kasaï occidental ainsi que la police scientifique qui ont procédé à leur exhumation. Cette activité a bénéficié de l’appui du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH).